Les noyaux à halo de neutrons sont des noyaux très légers constitués d'un coeur entouré de plusieurs neutrons périphériques très peu liés. L'étude de ces derniers est menée par le groupe "noyaux exotiques" du LPC-Caen sous plusieurs aspects. Ceux développés dans cet exposé concerneront l'interférométrie neutron ([1]), afin de déterminer la corrélation et la distance moyenne entre deux neutrons d'un halo et la poursuite de la recherche du tétraneutron, dont un signal de possible existence (probablement sous forme d'une résonance) avait été observé lors d'analyses précédentes ([2]). La mise en lumière d'un tel noyau remettrait en cause de nombreux modèles théoriques utilisés jusqu'à présent pour décrire les noyaux, ces modèles prédisant la non-existence du tétraneutron avec les connaissances actuelles sur l'interaction nucléon-nucléon. La meilleur façon d'étudier la structure des noyaux à halo et de les casser après les avoir produits dans des accélérateurs tel le GANIL. Cette étude nécessite ensuite la reconstruction de la cinématique complète de la réaction de cassure. Un détecteur de particules chargées (pour le coeur) et un détecteur de neutrons sont donc nécessaires pour réaliser ces expériences. Le dispositif expérimental utilisé dans nos expériences est schématisé dans la figure 1. Les principaux résultats récents du groupe "noyaux exotiques" du LPC seront présentés (expérience de 2002 sur la cassure de l'$^{8}$He et expérience de 2006 sur la cassure du $^{14}$Be), et un état des lieux sur la recherche du tétraneutron sera abordé.