Cet article s'inscrit dans le cadre de la datation par thermoluminescence (TL) et résonance paramagnétique électronique (RPE) et est complémentaire de celui de Bechtel et al. (1997) portant sur une campagne interlaboratoire de comparaisons dosimétriques. Dans le travail cité, les auteurs se sont intéressés à une situation réelle de gisement archéologique. Le travail présenté ici se rapporte à neuf sites tests (non nécessairement à dater), choisis en fonction de deux critères : variété de composition des milieux et homogénéité à l'échelle décimétrique. Il s'agit de roches : un grès, un granite et diverses variétés de laves. Dans chaque milieu a été foré, avec un foret couronne, un trou horizontal de 70 mm de diamètre et de un à deux mètres de profondeur. Les carottes extraites ont été analysées notamment pour déterminer la teneur des milieux en radioéléments. Une intercomparaison a été faite sur ce point entre divers laboratoires. La dispersion des résultats est de Tordre de 1 à 3%, suivant les milieux, avec quelques valeurs plus dispersées pour l'uranium pour deux des milieux (le granite et un trachyte). Ces teneurs permettent de calculer les doses d'irradiation annuelles y dans les différents milieux. Ces doses ont été comparées à celles obtenues par dosimétrie TL. La compilation des différents résultats permet d'une part d'estimer la précision atteinte en analyse des et en dosimétrie par TL (en complément de l'article de Bechtel et al.), d'autre part de donner pour les milieux étudiés des doses d'irradiation annuelle avec une précision variant de 1,5 à 3% suivant les milieux. L'ensemble des forages devient ainsi un outil appréciable pour calibrer et tester des méthodes dosimétriques dans le cadre de la datation par TL et par RPE.